L’agriculture biologique (AB) connaît un réel engouement depuis les années 60 qui s’est amplifié depuis les années 2000. La volonté de manger sain bien évidemment mais ce n’est pas le seul argument du bio, il y a aussi la volonté de limiter notre impact sur la planète. Les pesticides de l’agriculture traditionnelle ont été mêlé à des scandales sanitaires plusieurs fois, l’élevage intensif est également questionnable. Cependant, le bio véhicule encore cette image de luxe qui ne serait pas à la portée de toutes les bourses. Qu’en est il ? Le bio remplit il ses promesses ? Quels sont les avantages et les inconvénients qu’ils représentent pour le consommateur et pour le producteur ?
L’agriculture raisonnée (AR) fait parler d’elle depuis l’arrivée du bio. Elle est souvent considérée par les consommateurs comme le choix des maraîchers qui ne veulent pas impacter le prix de leur production par le coût que représente la certification en agriculture biologique. C’est parfois vrai mais la différence ne s’arrête pas là. L’agriculture raisonnée se définit comme le point d’équilibre entre production et respect de l’environnement. L’AR est elle vraiment à l’équilibre ? Quelle est la part de « chimie » autorisée ? Les OGM ne sont pas proscrit, ainsi, même si l’agriculture raisonnée possède sa labélisation, est elle réellement raisonnable ou simplement un produit marketing ?
Qu’est ce que l’agriculture biologique ?
Pour pouvoir vendre un produit « bio », il faut être labelisé et pour cela, respecter un cahier des charges très strict. Ce cahier des charges est définit par un règlement européen datant de 2007. Des contrôles sont effectués par des organisme indépendant pour vérifier que les exploitations concernées répondent bien à ces exigences.
L’utilisation d’OGM, de pesticides et d’engrais chimiques est strictement interdite et l’utilisation d’intrants est limitée en favorisant la valorisation du compost. Les pesticides et engrais d’origine naturelle sont cependant autorisés. La rotation des cultures et le bien-être animal sont également regardé. Cela ne signifie pas qu’il n’y aucune trace de pesticides ou engrais chimique car les culture en bio ont des voisins qui peuvent produire en agriculture traditionnelle et venir « contaminer » les champs de production en bio. Ce que les organisme de contrôle vérifient, c’est que la présence des ces produits chimiques ne dépassent pas un seuil de tolérance. Il y a une quinzaine d’organisme de contrôle dont le plus connu du grand public est ECOCERT.
Quelle est la différence entre l’agriculture biologique et l’agriculture raisonnée ou agriculture durable?
L’agriculture raisonnée n’interdit pas l’utilisation des pesticides, tandis que l’agriculture biologique les interdit sans exception. Les partisans de l’agriculture durable préconisent l’utilisation de pesticides uniquement lorsque cela est nécessaire, si aucune autre solution n’est possible.
Quelle est l’importance de la biologie en agriculture?
«L’agriculture biologique est un système de production qui maintient la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Il repose sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets néfastes.
L’agriculture raisonnée, en cela se situe bien dans un entre deux. Entre une préservation et un respect de la nature et un besoin de production, entre la vente de légumes, céréales ou fruits « sains » et l’accessibilité de ces produits aux plus grand nombre. Car, le grand défaut de l’agriculture bio réside dans son coût de revient. Pourquoi le bio est il cher ? Il y a deux grandes raisons à cela :
- Parce que la production est moins contrôler, les plantes ne reçoivent pas de produits chimiques pour les engraisser ni pour les protéger d’éventuelles maladies ou nuisibles donc la production est bien moins grande en bio qu’en raisonnable.
- Parce que la labélisation en agriculture biologique est plutôt chère, il faut payer un organisme de contrôle qui viendra vérifier que la production répond bien aux exigences attendues.
Comment faire de l’agriculture biologique?
En agriculture biologique, la fertilisation se fait sans ajout de produits chimiques de synthèse … Production végétale
- La mise en place de rotations longues et diversifiées (céréales, protéagineux),
- L’incorporation de matière organique, compostée ou non, issue de l’agriculture biologique,
Quelles sont les limites de l’agriculture biologique?
Plus que des inconvénients, l’agriculture biologique présente aujourd’hui des limites par rapport à son homologue traditionnelle: – Rendement: du fait de la non-utilisation d’engrais chimiques et de pesticides, le rendement est inférieur à celui de la culture. conventionnel.
Pourquoi une agriculture durable?
L’objectif du développement durable est le développement économique actuel, sans compromettre les ressources et la qualité de l’environnement pour les générations futures. … L’agriculture durable doit nourrir la population et développer l’économie tout en limitant son impact sur l’environnement pour être durable. L’agriculture raisonnée en se situant dans cet « entre-deux » répond mieux aux besoins économiques que l’agriculture bio et est bien plus respectueuse de la terre, de la faune et la flore que l’agriculture traditionnelle ou pire, l’agriculture intensive.
Nous savons que l’Europe a une politique de soutien aux agriculteurs, mais faudrait il encourager ces derniers à passer à une agriculture plus durable ? Certainement, les fonds européens ne peuvent pas non plus payer la différence de manque à gagner en la production traditionnelle est la bio et c’est donc le consommateur qui, en bout de chaîne, paie la note. Il faut bien comprendre également que les agriculteurs son souvent très largement endettés à cause des achats d’engins agricoles ou de mises en conformité de leur exploitation pour répondre à des normes décidées par des technocrates qui ne connaissent pas forcément la réalité du terrain.
Les avantages du bio et de l’agriculture raisonnée sur l’agriculture traditionnelle
L’agriculture biologique a de nombreux avantages et bénéfices pour la santé humaine, la biodiversité et plus largement, pour l’environnement, par exemple :
- Certains pesticides comme le DDT peuvent accroître le risque de cancer et autres maladies. Les pesticides sont absorbés par les aliments que nous ingérons. Il est évident qu’ingérer une dose croissante de pesticide a un impact négatif sur notre santé.
- Les agriculteurs sont particulièrement exposés aux pesticides. En optant pour une culture bio, ils vivent en meilleure santé. Les produits chimiques utilisés en agriculture conventionnelle favorisent également un terrain allergique.
- Les pesticides et les engrais chimiques ont pour but de détruire toutes les formes de vie (animale et végétale) considérées comme « indésirables ». Ces produits tuent également des animaux non indésirables, pensez aux abeilles et au pesticide « gaucho ». Ces mêmes produits s’infiltrent dans les sols et finissent par contaminer les nappes phréatiques.
Les inconvénients
Je ne trouve pas d’inconvénients à proprement parlé à l’agriculture biologique. Je dirais qu’elle présente quelques limites par rapport à l’agriculture traditionnelle. En voici la liste :
- Un plus grand risque de maladies : sans protection chimique, les cultures sont plus sensibles aux maladies. Les produits d’origine naturelle ont encore du mal à être efficaces dans toutes les situations. Cependant, des épidémies liées à l’intensivité des cultures apparaissent.
- Le rendement : en raison de la non-utilisation d’engrais et de pesticides chimiques, le rendement est généralement plus faible qu’en culture traditionnelle. Si vous souhaitez cultiver autant qu’en traditionnelle, il vous faudra donc une surface plus grande et donc augmentation du coût de production.
- Le coût : La certification AB est longues et coûteuses. De nombreux petits agriculteurs ne peuvent pas assumer ces coûts même si en pratique ils n’utilisent plus de produits chimiques pour leurs cultures. La modification des installations peut aussi représenter un investissement important. Pour toutes ces raisons l’agriculture bio est naturellement plus chère.
Tout n’est pas question de poids, surtout pour les consommateurs. Préférez vous manger une salade qui a du goût ou une laitue « sous-vide » vous convient ? N’est il pas préférable de manger des carottes dont les qualités nutritionnelles sont très hautes ou des légumes dopés comme nos coureurs cyclistes ?
Maintenant que l’on a vu les avantages et inconvénients entre l’agriculture bio et l’agriculture traditionnelle, on comprend très facilement se positionnement de l’agriculture raisonnée.
A savoir également que l’agriculture raisonnée possède également son label. La production « raisonnée » peut être donc marquée de ces deux lettres AR, des organismes indépendants. Les critères d’éligibilités sont simplement moins drastiques que pour le bio.
Moins drastique, c’est le moins que l’on puisse dire car l’agriculture raisonnée n’interdit pas la production d’OGM, de plus, raisonnée, c’est vendeur mais quelle est le niveau de chimique autorisée ? Le consommateur manque de visibilité sur ce point.
Comment l’agriculture durable peut-elle préserver les écosystèmes?
De son côté, Régis PELTIER décrit le système de production agroforestier comme l’un des modes de production contribuant «à la conservation de l’environnement». à travers «la conservation de la biodiversité, la fixation du carbone, la faible consommation de combustibles fossiles et d’intrants, la préservation de l’eau et des sols».
Qui est impliqué dans le développement d’une agriculture durable?
Selon ce décret, les modes de production raisonnables en agriculture consistent en la mise en œuvre, par l’agriculteur dans toute son exploitation dans une approche globale de celle-ci, de moyens techniques et de pratiques agricoles conformes aux exigences de référence de l’agriculture durable.
Quel est le problème avec l’utilisation des pesticides?
Même avec une faible exposition, les pesticides peuvent avoir de graves conséquences sur le corps, telles que provoquer l’infertilité masculine, le cancer, mais aussi affecter gravement les fœtus. En fait, les pesticides peuvent provoquer des fausses couches ou de graves malformations fœtales.
Comment réduire l’utilisation des pesticides en agriculture?
Une réduction de 30% de l’utilisation des pesticides serait possible sans modifier profondément les pratiques agricoles et sans limiter la baisse des rendements à 6% en moyenne. Il s’agit, entre autres, du désherbage mécanique et de l’utilisation de prédateurs naturels pour lutter contre les organismes nuisibles.
Pourquoi est-il important pour l’environnement de limiter l’utilisation des pesticides en agriculture?
Les pesticides agricoles ont permis aux agriculteurs d’augmenter la productivité des cultures en réduisant la concurrence des mauvaises herbes et en contrôlant les insectes et les maladies. …
Comment l’agriculture modifie-t-elle les ressources en eau et comment limiter ses effets?
L’agriculture contribue aux risques liés à l’eau auxquels elle est exposée. … Le pompage intensif des eaux souterraines pour l’irrigation assèche les aquifères et peut générer des externalités environnementales négatives qui à leur tour auront un impact économique significatif sur le secteur et au-delà.
Comment l’agriculture peut-elle réduire son impact environnemental ?
Une utilisation plus efficace de l’eau et du carbone Ce développement permettrait de cultiver de nouvelles terres et d’augmenter la productivité, mais il réduirait également la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère en augmentant la quantité d’oxygène dans l’environnement. .